1. Contexte et justification
En matière de décentralisation, le Sénégal a engagé un processus d’approfondissement de celle-ci à travers l’acte III qui vise à créer plus d’équité sociale et territoriale pour l’élimination progressive des disparités entre les villes et les campagnes et le renforcement des pouvoirs locaux. Il permettra de donner un meilleur ancrage des politiques publiques au sein des régions et des localités.
Cette vision est déclinée dans les différents documents de politiques mais surtout dans celui du PSE qui a dans son objectif opérationnel la création d’un Hub Régional Santé à travers Dakar Medical City.
Au niveau de la santé, le Sénégal n’a pas encore atteint les normes préconisées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en termes de couverture en infrastructures sanitaires et de personnel qualifié malgré les énormes efforts consentis pour relever le plateau technique des structures sanitaires.
Les technologies de santé jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement d’un système de santé. Les dispositifs médicaux, en particulier, sont indispensables pour la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies et la réadaptation des patients.
La maintenance biomédicale un élément incontournable de l’offre de soins. Au-delà de son domaine technique, elle participe au projet médical et à la pérennisation des investissements dans le secteur de la santé.
Cependant malgré les efforts consentis pour la mise en place d’une politique de maintenance, les insuffisances demeurent, parmi lesquelles on peut citer :
– Faible niveau institutionnel des services de maintenance voire l’absence de véritables structures de maintenance dans les formations sanitaires
– Absence d’école de formation dans le domaine
– Insuffisance des Ressources humaines qualifiées
– Insuffisance dans la prise en charge de la maintenance
– Evolution et exigence des dispositifs médicaux
– Difficulté dans l’approvisionnement en implants
Au vu des enjeux et difficultés identifiés, la création de cet institut de Formation en Implants et Technologies biomédicales va permettre de définir une stratégie commune pour la mise en place de systèmes de formation efficaces et efficients afin d’améliorer et d’harmoniser les mécanismes et pratiques de gestion et de maintenance des équipements biomédicaux et hospitaliers au Sénégal.
2.1. Vision
Disposer d’une structure de formation moderne répondant aux normes internationales adaptée aux besoins de la médecine pour lever les défis liés à l’approvisionnement et la disponibilité des dispositifs et implants médicaux.
Disposer d’une expertise nationale en technologie biomédicale absolument nécessaire à l’installation d’unité de fabrication des dispositifs médicaux et implants.
2.2. Missions
Assurer la formation d’agents compétents dans le domaine de la gestion des Dispositifs Médicaux
Offrir des compétences dans la conception/fabrication des implants
Promouvoir la recherche et développement dans le domaine de la biotechnologie et des implants
2.3. objectifs
Former des techniciens et des ingénieurs qualifiés dans le domaine des technologies et de la maintenance biomédicale
Former des techniciens et des ingénieurs qualifiés dans la conception/fabrication des implants
Créer un cadre propice à la R§D dans le domaine DM et des implants.
2.4. offre de formations
DIPLOMES
EMPLOI/METIERS
1. Licence Professionnelle en TBM
Technicien supérieur biomédical
2. Licence Professionnelle en informatique médicale et télémédecine
Technicien supérieur en Informatique médicale
3. Licence Professionnelle en imagerie et physique médicale
Technicien supérieur en Imagerie et physique médicale
4. Licence Professionnelle en prothèse dentaire
Technicien supérieur en prothèse dentaire
5. Licence Professionnelle en prothèse orthopédique
Technicien supérieur Podo-Orthésiste
6. Master 2 en Technologie Bio-Médicale (TBM)
– Ingénieur biomédical
– Ingénieur Biomédical Chef de projet
– Ingénieur d’application
– Ingénieur Biomédical Clinique
– Ingénieur Biomédical Hospitalier
7. Master 2 en Imagerie et Physique médicale
– Ingénieur en imagerie et Physique médicale
8. Master 2 en Informatique médicale et Réseau Télémédecine
– Ingénieur en Informatique médicale et réseau télémédecine
2.5. Départements
Département technologie biomédicale
Département des implants
2.6. Licence professionnelle génie biomédicale
2.6.1. Présentation
La Licence professionnelle Génie Biomédicale prépare les étudiants en trois ans aux fonctions de techniciens supérieurs, d’assistant ingénieur, assistant chef de projet et à l’avenir des Ingénieurs à la gestion des parcs de dispositifs médicaux sous les aspects : procédure d’acquisition, installation, suivi maintenance préventive et curative en cours d’exploitation ; et ceci dans les structures de santé aussi bien publiques que privées au Sénégal et dans la sous-région.
Les objectifs spécifiques de la filière sont :
Maîtrise des technologies biomédicales de base
Diagnostic de pannes et remise en état de fonctionnement des équipements biomédicaux (maintenance curative)
Elaboration et mise en œuvre de politique de Maintenance préventive et contrôle qualité des équipements biomédicaux
Rédaction de protocoles de maintenance et de contrôle en relation avec l’encadrement biomédical et les fournisseurs
Formation et conseil aux utilisateurs sur les équipements biomédicaux
La création de ce diplôme a pour objectifs l’accès de nouveaux publics aux études universitaires par la formation initiale, la formation continue et la validation des acquis, l’élévation générale du niveau de formation et de qualification et l’amélioration de la réussite des étudiants.
De plus elle permet la poursuite des études en Masters Professionnels et Recherche et école d’ingénieurs.
2.6.2. Dispositions générales
Intitulé : « Licence professionnelle en Génie Biomédicale » conférant à son titulaire le grade de LICENCE
La licence prépare à l’insertion professionnelle ou à la poursuite des études. L’offre de formation est organisée par domaine, mention et/ou spécialité, sous la forme de parcours de formation initiale ou continue.
La licence est composée de deux semestres d’enseignement, S5 et S6, correspondent à la licence 3 (L3).
– Un semestre équivaut à 30 crédits. La licence professionnelle Génie biomédical validée confère 180 crédits dans la mention et/ou la spécialité Génie Biomédicale
– Chaque semestre est composé d’unités d’enseignements ou UE. Chaque UE est composée d’éléments constitutifs ou EC, faisant l’objet d’un cours magistral et/ou de travaux dirigés ou pratiques. Chaque UE est affectée de crédits.
2.6.3. Admission
– L’offre de formation s’adresse aux titulaires du DUT, BTS ou tout diplôme admis en équivalence
– Les étudiants prennent au maximum deux inscriptions administratives annuelles par année d’étude dans le cursus de la licence
– Une inscription supplémentaire peut être accordée, à titre dérogatoire, en licence L3 par le Directeur de l’IFITBM, après avis du conseil pédagogique.
2.1.1. Formation
– En formation initiale, l’enseignement en licence se déroule en 2 semestres
o La formation est organisée sous forme de cours, de conférences, de séminaires, de travaux dirigés,
de travaux pratiques, de stages et de conduites de projets individuels ou collectifs et de stages en milieu professionnel d’au moins 12 semaines.
– La formation dispensée, en présentiel et/ou à distance, comprend des enseignements théoriques, méthodologiques, pratiques et un stage.
– La formation est composée d’unités d’enseignement. Chaque unité d’enseignement a une valeur définie en crédits.
– Un crédit est une unité qui permet d’attribuer une valeur numérique à la charge de travail de l’étudiant. Le crédit équivaut à vingt (20) heures de travail réparties en temps de présence aux cours et en temps de travail personnel.
– Chaque offre de formation comprend des unités d’enseignement obligatoires, optionnelles ou libres.
Les unités d’enseignement obligatoires représentent, au moins, 70% de l’offre de formation
– Les unités d’enseignement et leurs éléments constitutifs, le volume horaire et les crédits alloués à chaque unité d’enseignement figurent sur les maquettes
– La formation est assurée par des enseignants et des chercheurs des établissements d’enseignement supérieurs nationaux et/ou étrangers.
Elle est également assurée par des intervenants issus du monde professionnel des secteurs public et privé choisis en raison de leurs compétences.