En partenariat avec Wiener Wohnen, l’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM) abrite une exposition sur le modèle viennois des logements sociaux, du 22 novembre au 6 décembre 2024. Cette initiative a culminé avec un forum d’experts, tenu le 3 décembre à la Bibliothèque Universitaire de l’UAM, autour du thème : « 𝙇𝙤𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙖𝙗𝙤𝙧𝙙𝙖𝙗𝙡𝙚𝙨 : 𝙧𝙚𝙜𝙖𝙧𝙙𝙨 𝙘𝙧𝙤𝙞𝙨é𝙨 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚 𝙑𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚 𝙚𝙩 𝘿𝙖𝙠𝙖𝙧 ».

Présidé par le Directeur général de la Construction et de l’Habitat (DGCH), M. Moussa TINE, le forum a réuni des acteurs clés de l’écosystème de la construction et du logement au Sénégal, dont la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), le Fonds pour l’Habitat Social (FHS), la SICAP SA, et l’Ordre des Architectes du Sénégal (ODAS).

Lors de son allocution, M. TINE a exprimé son engagement à collaborer avec l’UAM en accueillant des étudiants en stage afin de les permettre une expérience immersive dans les défis actuels du secteur de la construction et du logement.

Les étudiants du Département Urbanisme, Architecture et Aménagement Durable des Territoires (DU2ADT) ont activement enrichi les discussions à travers une présentation et une exposition artistique en arts plastiques.

𝐔𝐧 𝐦𝐨𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝’é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬é 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐞𝐫𝐭𝐬
Dr Serigne Mansour TALL, Enseignant-Chercheur au DU2ADT à Polytech Diamniadio de l’UAM et modérateur de la table ronde, s’est félicité de la portée de l’événement :
« C’est un des moments forts de cette exposition qu’on va capitaliser et qui a permis de réunir beaucoup d’acteurs de l’écosystème immobilier, y compris les acteurs du financement tels que le BHS, le Fonds pour l’habitat social, les sociétés publiques immobilières et les acteurs privés internationaux qui ont présenté des solutions sur l’industrialisation de la construction. »

𝐔𝐧 𝐫𝐞𝐠𝐚𝐫𝐝 é𝐭𝐮𝐝𝐢𝐚𝐧𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐟𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐞𝐭 𝐃𝐚𝐤𝐚𝐫
Étudiant en Licence 2 au DU2ADT et membre du groupe de six (6) étudiants ayant représenté leur département lors de la Table Ronde, M. Alban Élie Gangoué a présenté une réflexion issue de recherches comparatives entre les modèles viennois et sénégalais. Il a expliqué :
« La première différence apparente est le financement. Le modèle viennois repose sur un système circulaire où de petites sommes, prélevées sur les salaires des bénéficiaires, alimentent un fonds dédié à la rénovation urbaine et à la construction de logements. Ce mécanisme répond efficacement à la demande annuelle. »

Il a également souligné les défis au Sénégal :
« Ici, les moyens de financement sont limités. Les seules sources de financement proviennent souvent des banques comme la BHS ou de partenaires extérieurs, comme la Banque mondiale, qui a financé les logements des Parcelles Assainies en collaboration avec la SN-HLM. »

Enfin, il a proposé un modèle d’urbanisme communautaire, basé sur les valeurs traditionnelles sénégalaises de solidarité et d’entraide, pour renforcer l’aspect social du logement. Ce modèle intègre également un accès facilité aux équipements de base et favorise les connexions sociales entre voisins, en opposition à l’individualisme ambiant.