3.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’émergence d’un pays a besoin de capital humain performant, donc en bonne santé. Ainsi, des professionnels de santé bien formés constituent un pilier du développement. Cependant, leur insuffisance demeure une préoccupation pour beaucoup de pays.
Dans le monde, l’augmentation des investissements (argent, équipement et matériel) se traduit difficilement par l’amélioration de la santé des populations. Les ressources humaines de santé (RHS) seraient un des goulots majeurs d’étranglement qui empêchent la matérialisation du financement en amélioration de la situation sanitaire. En 2006, le rapport de l’OMS sur la Santé dans le Monde « travailler ensemble » a révélé l’ampleur des inégalités et de la pénurie de RHS. En tout, 57 pays auraient un déficit cumulé de 4,3 millions de personnels de santé, dont 2,4 millions de médecins, infirmières et sages-femmes, 1 million pour le seul continent africain.
En Afrique subsaharienne, la crise des ressources humaines touche au moins 36 pays. Le rapport de la Joint Learning Initiative estimait en 2004 que « les pays doivent tripler leur nombre de personnels en ajoutant l’équivalent d’un million de travailleurs à travers la rétention, le recrutement et la formation, afin d’espérer atteindre les objectifs de développement pour la santé ». De telles estimations sont basées sur les normes minimales fixées par l’OMS pour espérer atteindre une couverture universelle des besoins : 2,3 soignants (médecins, sages-femmes et infirmières) pour 1 000 habitants contre 1 en moyenne présentement.
Au Sénégal, la réforme hospitalière de 1998 a été initiée pour juguler l’insatisfaction des clients des structures de santé. Malgré tout, l’insuffisance de personnel qualifié a persisté. Plusieurs mesures (assises Nationales de la santé en 2000, concertation Nationale sur le système Hospitalier en 2006, et conseil interministériel en 2008) ont été prises par l’état pour l’amélioration de la qualité des services.
Au cours des dernières décennies, la promotion importante de la scolarisation et du maintien des élèves aux niveaux primaire et secondaire n’a pas été assez suivie par celle du niveau supérieur. Le nombre de bacheliers par année a largement dépassé les capacités d’accueil des universités. Ceci a justifié l’augmentation du nombre d’universités, en accordant une attention particulière à la formation axée sur les compétences, afin de contribuer à la résolution des problèmes qui se posent au niveau aussi bien national qu’international. Malgré l’accroissement du nombre d’écoles et d’instituts de formation de niveau supérieur, les champs de la Santé Publique restent insuffisamment couverts.
Les questions relatives à la planification sanitaire, à l’économie de la santé, à l’épidémiologie, à la bio statistique et au suivi/évaluation restent des besoins de formation à l’étranger avec, comme corollaire, un fort taux d’absentéisme des personnels et de fuite des cerveaux. C’est ainsi qu’a émergé, dès la conception du projet de l’Université Amadou Mahtar Mbow, l’idée d’y mettre en place un Institut de Santé Publique (ISP).

3.2 MISSIONS
L’institut de Santé Publique de l’Université Amadou Mahtar Mbow (ISP/UAM) se fixe trois principales missions : la formation, la recherche et le service d’appui à la communauté.
La formation porte sur l’ensemble des champs de la Santé Publique. Elle est ouverte à tous les étudiants et professionnels aussi nationaux qu’internationaux qui auront remplis les conditions d’accès. Elle épouse le système Licence, Maitrise, Doctorat (LMD) et prend en compte aussi bien sur la formation initiale que la formation continue.
La Recherche a pour optique d’évaluer les problèmes de santé des populations et d’améliorer les interventions en santé à tous les niveaux, mais essentiellement dirigé vers les pays en développement. Elle a essentiellement deux orientations. La première est d’accompagner la formation de base des étudiants. La seconde est de répondre aux besoins en informations factuelles des décideurs, des professionnels en santé et des partenaires techniques et financiers, ainsi que de la communauté pour améliorer les interventions en santé.
 Le Service d’appui à la Communauté suppose l’implication de l’expertise communautaire dans les activités universitaires et, inversement. Ainsi l’expertise de l’Institut reste à la disposition de la communauté pour la mise en œuvre et l’évaluation d’interventions en santé communautaire efficientes orientées sur les besoins.

3.3 OFFRES DE FORMATION
3.1. Formation initiale

La formation initiale couvre les trois niveaux du système LMD
● Licences en recherche et professionnelles
● Masters professionnels et de recherche (annexe 1)
● Doctorats

3.2. Formation continue
● Formations à la carte : Certification en Logiciels et autre outils informatiques, Stratégies, Management/Leadership, Epidémiologie-Bio statistique, Suivi et évaluation…
● Formation de surspécialisation : Certification sur des thématiques de renforcement des formations initiales
3.4 DÉBOUCHÉS PROFESSIONNELS
L’ISP, à travers la Direction de l’insertion et des relations avec les entreprises de l’UAM, s’investit dans l’insertion professionnelle de ses étudiants grâce à la préparation et à l’accompagnement de leur trajectoire menant de la formation à l’emploi.
Le développement de ce processus est entamé dès la formation à travers des mises en position de stage dans des structures professionnelles.
Une liste de débouchés professionnels, en rapport avec les filières énoncées à l’ISP, est proposée dans les maquettes des différentes formations.

3.5 ORGANISATION
L’ISP/UAM comprend un secteur administratif et des unités opérationnelles
3.1.1. Le secteur administratif regroupe
• Direction (et le Secrétariat)
• Trois divisions : Formation, Recherche, Coopération et service à la communauté.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *