La rubrique interview-portrait de votre UAM News met à l’honneur le Pr. Roger Marcelin FAYE, Professeur titulaire des universités et Directeur de de l’Ecole Supérieure des Sciences et techniques de l’Ingénieur (ESTI) de l’UAM. Dans ce deuxième numéro, c’est donc un imminent chercheur en Automatique et Informatique Industrielle qui nous retrace son parcours à travers quatre questions.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             1. Pouvez –vous vous présenter à nos lecteurs à travers votre parcours académique ?

Je suis Roger Marcelin FAYE, né à Thiès.

Mon cycle primaire a suivi le rythme des affectations de mon père entre Richard Toll, Dakar et Gossas où j’ai obtenu le certificat de fin d’études élémentaires.

Le cycle secondaire s’est déroulé entièrement à Thiès. D’abord, au collège Saint Gabriel puis au Lycée El Hadj Malick SY où j’ai obtenu le baccalauréat série C (ndlr : actuel série S1).

Mon cycle universitaire s’est déroulé à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar -ndlr : plus précisément à l’Ecole Nationale Supérieure Universitaire de Technologie (ENSUT) devenu par la suite Ecole Supérieure Polytechnique- et à l’Université Paul SABATIER de Toulouse.

                               2. Derrière ce brillant parcours académique se cache un parcours professionnel dont vous décrivez comme « assez atypique ». Pouvez-vous nous en parler ?

Il est vrai que mon parcours professionnel est atypique. Après le diplôme universitaire de technologie (DUT) Génie Electrique obtenu à l’ENSUT, j’ai travaillé comme temporaire, chargé de l’automatisation des passages à niveau, à la Régie des Chemins de Fer du Sénégal. Ensuite j’ai été recruté à l’Ecole Polytechnique de Thiès (EPT) comme Technicien puis Chef de Travaux du laboratoire d’électrotechnique.

J’ai ensuite poursuivi mes études pour faire un Diplôme d’Ingénieur Technologue (DIT) à l’ENSUT puis le Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en co-diplomation avec l’Université Paris XII Val de Marne et, enfin, un Doctorat en Automatique et Informatique Industrielle de l’Université Paul SABATIER au sein du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS (LAAS-CNRS) de Toulouse, comme laboratoire d’accueil.

A la suite de cela, j’ai intégré le corps enseignant de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP), née de la fusion de l’EPT et de l’ENSUT. Mes activités de recherche se sont poursuivies au sein du Laboratoire de Traitement de l’Information. Ceci m’a permis d’être inscrit successivement sur les listes d’aptitude du CAMES menant au grade de Maitre-assistant, Maitre de conférences puis Professeur Titulaire des universités.

Durant ce parcours, j’ai dirigé plusieurs thèses et projets (de recherche et institutionnels) sur le plan national et international, j’ai été aussi chef de département Génie électrique de l’ESP. Sur le plan des organisations internationales, je préside actuellement le Comté Technique Spécialisé-Sciences de l’Ingénieur (CTS-STI) du CAMES et suis membre fondateur de l’ANEER (African Network for Engineering Education and Research). 

3. Pourquoi l’UAM, une université naissante ? Et, par ailleurs, comment avez-vous été recruté ?

En réalité, j’ai été sollicité pour concevoir bénévolement le cadre de référence de l’UFR des Sciences et Techniques de l’Ingénieur, tout est parti de là. Les sciences et techniques de l’ingénieur étant un domaine très vaste, j’ai dû mettre en place un groupe de travail autour de moi afin que la contribution soit de bonne facture.

Chemin faisant, il y a eu l’appel à candidature international de recrutement des responsables de structures en 2015. Dans mon entendement, j’avais terminé ma mission après le dépôt du cadre de référence mais, différents collègues m’ont encouragé à déposer ma candidature. En conséquence, j’ai suivi tout le processus (présélection et entretien) avec le comité de recrutement et sélection en 2017. Etant donné que j’étais déjà membre du personnel d’enseignement et recherche de l’Université Cheikh Anta DIOP, j’ai dû me mettre en position de détachement pour pouvoir exercer à l’UAM. 

4. Avez-vous un message à lancer en direction de la communauté universitaire de l’UAM ?

A l’endroit de la communauté universitaire de l’UAM, je dirais simplement qu’elle doit comprendre les enjeux de la mise en place d’une nouvelle université avec ses multiples contraintes. Le challenge est intéressant et requiert beaucoup d’abnégation, de motivation, de sacrifice, de solidarité et de générosité.

Le corps enseignant est relativement jeune ! Cette jeunesse doit être une opportunité, notamment dans l’intégration des nouvelles technologiques dans les pratiques pédagogiques et dans les recherches. D’ailleurs l’approche bimodale de l’UAM et le contexte de la pandémie de la Covid 19 ne leur laissent pas le choix.

Le dernier mot serait de toujours viser l’excellence à l’image du parrain de l’UAM et de s’approprier le slogan « Plus qu’une formation, un Avenir à construire » pour un meilleur accompagnement des étudiants.

 

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